mercredi 30 décembre 2009

Evasion.

"Le soleil était couché depuis longtemps, et seule une petite torche à l’avant du vélo m’indiquait la route à prendre. Il faisait plutôt froid, l’air glacial me fouettait le visage, et déjà mes mains s’engourdissaient. J’avais encore de la chance, parce que le centre commercial où se situait ce fast-food n’était qu’à un petit dix minutes en vélo. Malgré le froid, j’adorais toujours ce moment-là ; la musique dans les oreilles, le vent secouant mes cheveux, les routes, faiblement éclairées par les lampadaires, me donnaient l’impression l’espace d’un instant de ne plus être dans cette ville connue pour son foutu romantisme. La solitude…le désert, l’obscurité, j’aimais ça. C’est dans ces moments-là que je pouvais me permettre de sourire, d’être moi, pour une fois. Parce qu’il n’y avait personne pour poser de questions, pour froncer les sourcils ou pour me lécher les pieds. C’était ça, mon moment de bonheur journalier. Pas besoin d’avoir le bac pour le comprendre ! Je m’imaginais alors autre part, assise en plein milieu d’une plage, le ciel crachant quelques gouttes de pluie, la plage poudreuse, il y fait un peu froid…mais ici, c’est bien. Les yeux perdus parmi les étoiles, l’éclat des vagues s’écrasant bruyamment contre les rochers…le respect, le plaisir, la tranquillité. Il n’y avait que le panneau du fast-food s’élevant devant moi pour me ramener à la réalité, les pieds sur terre…ou sous terre."

dimanche 6 décembre 2009


Sometimes, you just need someone to hold you.



vendredi 6 novembre 2009

B.E.R.L.I.N


Quand j'y pense...

jeudi 22 octobre 2009

You don't know what I'm feeling,



But I don`t think I can be heard by you, you
Could it be you never will ?
Could it be I have to kill this dream that makes me ill ?


Je ne sais pas comment j'ai pu en arriver là - pourquoi j'en suis arrivée là, c'est arrivé rapidement et ça a vite chamboulé ma petite vie pleine de caprices... Si bien que j'ai à présent perdu tout désir, toute passion, tous mes rêves - sauf un :   Que tout s'arrange.

Peu importe, si je verse quelques larmes le soir avant de m'endormir, peu importe que je me sente trahie par qui que ce soit, peu importe que je redouble une année à la fac, que je manque d'argent, que je me dispute avec Paul et Eve, que je râle un peu trop facilement, que l'on me taquine, que je sois trop timide et pas assez mignonne ; je veux juste que ce malaise qui a détruit tous mes désirs disparaisse. Je veux que l'on me rende mon plaisir et mes envies. Parce que j'avais beau me plaindre auparavant, mais en attendant j'avais toujours cette passion des concerts et des voyages pour me rendre heureuse l'espace de quelques jours.

Et aujourd'hui en y repensant, je trouve que "quelques jours" c'était déjà pas mal.

vendredi 16 octobre 2009

Crescendo.



Il y a des histoires, courtes ou non, qui resteront gravées à jamais. La mienne, une des plus importantes, débuta ce 12 juillet 2006.

À cette époque accro à skyblog, je me plaisais à parcourir les blogstars de la semaine et par pur ennui, m'amusais même à lire les commentaires de certains articles. C'est ainsi que ce jour-là, je tombais sur un blogstar dont je ne me souviens plus le titre et tombais sur un commentaire d'un certain blog "only-tokiohotel". La propriétaire de ce blog demandait de voter pour elle afin de gagner un concours pour rencontrer le groupe dont elle était fan... Curieuse de nature, et ne connaissant pas ces "Tokio Hotel", je décidais d'aller jeter un coup d'oeil sur leur blog. Aujourd'hui je sais que je ne me remercierai jamais assez d'avoir été à l'époque aussi fouineuse, curieuse et autant prise par l'ennui pour prendre le temps de cliquer sur ce lien... Parce que c'est par là que commença ma plus grande passion.

Ma première réaction, en tombant sur le deuxième article qui présentait Bill Kaulitz, le chanteur du groupe, fut assez moqueuse parce que le garçon (ou la fille) sur la photo me faisait vraiment penser à Lorie. Ma deuxième réaction fut que je tombais bêtement sous le charme du guitariste, Tom Kaulitz (ce groupie-time ne dura heureusement pas très longtemps). Ma troisième réaction fut lorsque je visionnais Durch den Monsun sur Youtube... Je m'étais pris un coup dans la gueule. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier ; à peine le premier couplet terminé que mon coeur battait déjà trop fort...à peine la chanson terminée que commençait ma fanattitude envers eux. Je me jetais tout de suite après sur le clip de Schrei, et me prenait un deuxième coup tellement fort qu'il fit apparaître un sourire sur mon visage. Après avoir englouti le reste d'informations du blog, j'allais directement sur le site de la fnac pour acheter le CD, mais ne le trouvait nul part. Et ne pouvant attendre plus longtemps, j'allais voir sur Emule dans l'espoir de trouver d'autres chansons d'eux...mais rien.

Le lendemain, une sortie à la plage en Belgique se faisait avec mes parents et je passai toute l'après-midi dans les magasins de CD dans l'espoir d'en trouver un de ce groupe, mais rien, à nouveau. Tous les vendeurs à qui je demandais s'ils avaient l'album de Tokio Hotel me répondaient par une grimace "Tokio quoi ?". Une fois rentrée à la maison, l'idée me prit enfin de commander le CD directement de là où il était sûr d'être vendu : Le pays d'origine du groupe qui n'était autre que l'Allemagne. Il fut vite trouvé sur ebay.de. Ainsi, le 18 juillet 2006, j'avais dans les mains la première version de leur premier album : Schrei.

Chaque chanson m'envoya la même décharge en pleine poitrine. Oubliée, la blessure que mon prince charmant allemand avait ouverte un mois avant, j'étais guérie. Blessée par un allemand, guérie par quatre allemands. J'étais de retour.
Ainsi, je passais mon été à me délecter de cette découverte et de cette passion, la plus grande que j'avais jamais connue. Je découvrais le clip de Rette Mich avec la nouvelle coupe de Bill, puis le clip de Der Letzte Tag où ils avaient fait une apparition surprise sur un toit d'un immeuble à l'AlexanderPlatz de Berlin, puis appris qu'ils allaient débarquer en France. À partir de fin septembre prochain, Paris allait les accueillir pour la première fois. Leur promo et le premier concert au Trabendo le 28 septembre se passa extrêmement bien, annonçant au groupe une grande réussite pour eux dans le pays.

En novembre 2006, je découvrais les fictions sur Tokio Hotel. Ces petites histoires où les membres du groupe étaient mis en scène dans de diverses aventures...  Amusée, je décidais d'en écrire une aussi sans me douter qu'elle aurait un succès monstre auprès des fans, puisqu'elle fini par avoir 414 fans... Mais le plus important, c'est que grâce à elle et à tous les compliments que je recevais, je pris confiance en moi dans l'écriture et fit de très belles rencontres. Dont une fille, Azaël, qui n'habitait pas loin de Paris et qui eut l'occasion d'aller au second concert du groupe en France, le 26 novembre 2006 au Bataclan.
À l'époque, je savais que mes parents ne m'auraient jamais laissé partir à Paris, et encore moins pour un concert. Alors l'idée d'assister à celui-là ne m'était passée que très rapidement en tête avant de l'oublier définitivement...par contre, Azaël m'appela pendant le concert pendant Durch den Monsun et Rette Mich. Et c'est à ce moment-là, où j'avais du mal à entendre Bill chanter tant le public criait, que le besoin de les voir en concert me vint en tête.

"17 avril 2007, au Zénith de Paris". Cette date fut annoncée en décembre 2006, et faisait partie de la nouvelle tournée de Tokio Hotel. Et celle-là, je ne pouvais pas la laisser passer. Après en avoir longtemps parlé avec mes parents, qui refusaient sans arrêt sans comprendre la passion qui m'animait à ce sujet, j'arrivais enfin à les faire changer d'avis grâce à Clothilde, une amie du lycée que j'avais, qui me proposa d'y aller avec elle, deux amies à elle et son père qui n'était autre que mon prof de sport en seconde. J'explosais. Enfin, mon rêve allait se réaliser.

En attendant ce jour, un autre grand moment allait se passer : La sortie de leur second album le 26 février 2007. J'eus la chance de l'avoir deux jours avant, et de me délecter de ces nouveaux sons qui me firent la même impression que lors de l'écoute du premier album...en pire. Entre temps, les Tokio Hotel devinrent réellement connus en France à partir de janvier ; les gamines de douze ans trouvèrent en Bill et Tom leurs nouvelles idoles et les médias trouvèrent en eux une source de moquerie. Lorsque j'avais parlé de Tokio Hotel à mes amis en juillet 2006, personne ne connaissait et me laissait vivre dans l'indifférence complète ma passion pour ce groupe inconnu. Désormais, lorsque je parlais d'eux à quiconque, des éclats de rire me revenait en pleine face, mais ça ne changeait rien.

Le décompte des jours passa lentement. J'avais trouvé ma voie, ma motivation, mon envie : Les voir. Les mois passèrent trop lentement jusqu'à ce 17 avril où je découvrais pour la première fois l'ambiance des attentes de concert. La première fois où je me sentais dans mon environnement, avec toutes ces personnes qui étaient là pour la même raison que moi, qui partageaient le même engouement que moi envers le groupe et qui avaient passé des mois à attendre ce jour, comme moi. La première fois où je connus cette excitation en voyant la file s'avancer annonçant l'ouverture des portes de la salle. La première fois où j'attendais avec impatience que mon billet de concert soit déchiré et que mon sac soit fouillé. La première fois que je courais le plus vite possible pour me rapprocher d'eux. La première fois que je rentrais dans cette salle immense avec la scène décorée aux couleurs du groupe.... La première fois que je passais les plus longues minutes de ma vie dans une foule hystérique à attendre que les lumières s'éteignent, que le public hurle à m'en péter les tympans, que le "Willkommen im Tokio Hotel : Zimmer 483" résonne autour de moi, que ce célèbre riff de Übers Ende der Welt retentisse, suivit de la basse, de la batterie et qu'un long frisson dans tout mon corps me donne envie de tenir au milieu de cette fosse remplie de dingues pour enfin pouvoir les apercevoir...et puis cette voix. La première fois que j'eus cette impression de rêver éveillée. Les cheveux de Bill furent la première chose que je voyais et jamais je n'oublierai cette vision.
Ce ne fut qu'à la dernière chanson que je me rendais compte de ce que j'avais sous les yeux et que les larmes se mirent à couler de joie pour la première fois de ma vie, alors que les Tokio Hotel sortaient de scène après ces dernières paroles ; "du bist nicht alleine". Parce que, non, en effet, je n'étais plus seule...

Après ce concert, je savais une chose : Que ce moment devait se reproduire, et se reproduire encore. Ainsi en juin, une nouvelle tournée se prépara spécialement en France. J'appris qu'ils passeraient le 25 octobre 2007 au Zénith de Lille et c'est avec une joie immense que je me préparais pour ce nouveau concert. J'avais enfin une nouvelle motivation pour avancer.
L'été 2007 fut le départ des disputes entre fans. Des commentaires anonymes étaient déposés sur les blogs, insultant des fans populaires (les fans populaires l'étant souvent pour avoir fait beaucoup de concerts, de promos ou de meet&greet), inventant des mensonges plus énormes les uns que les autres en disant que cette fan aurait couché avec Bill ou Tom et qu'ainsi, il ne faudrait en aucun cas la respecter...détruisant ce lien qui unissait chaque fan. La guerre entre fans avait commencé.

J'eus la chance de pouvoir également aller au concert de Nice le 28 octobre au Nikaïa avec Sofi parce que sa tante avait accepté de nous emmener en voiture. J'allais donc avoir la chance de revivre ce rêve deux fois... Seulement ce fut un peu plus différent. Les fans étaient plus agressives entre elles et se respectaient les unes des autres beaucoup moins. L'attente de Lille avec Justine fut donc moins agréable, cependant c'est à ce concert que j'eus mon premier rang en face de l'avancée de Georg...et que tout recommença en mieux. À nouveau, cette étincelle se ralluma l'espace de 93 minutes et mon bonheur renaissait pendant chacune de ces chansons. J'eus la chance de trouver par terre à la fin du concert un médiator de Tom qu'il avait lancé et que personne n'avait réussi à attraper ; médiator qui est aujourd'hui bien caché dans ma boîte de souvenirs de concerts. Le 28 octobre, tout recommença. L'attente plus tendue qu'en avril, les fans plus violentes, l'excellent concert. À nouveau un premier rang, côté Tom cette-fois.

Je n'en n'avais pas assez... En décembre 2007 fut annoncée la nouvelle tournée européenne des Tokio Hotel, le 1000 Hotels European Tour. Les places pour le 09 mars 2008 au Palais Omniscient de Paris Bercy et pour le 20 mars au Gayant Expo de Douai furent achetées, me donnant ainsi un nouveau but pour m'aider à avancer. Je passais les dernières minutes de l'année 2007 et les premières de l'année 2008 au calme, là où je me sentais le mieux, avec Durch den Monsun dans les oreilles...et attendais impatiemment ma nouvelle "stick ins glück".

C'est environ à ce moment-là que l'idée vint au groupe d'aller tenter le succès aux Etats-Unis. Le succès se fit également, certes beaucoup moins qu'en Europe mais les concerts étaient là-bas tous complet...ainsi les Etats-Unis les avaient adoptés. Un album sorti donc en anglais, mélangeant chansons du premier et du deuxième album dans un opus appelé Scream. Ils commencèrent à chanter en anglais (d'ailleurs c'est ce qu'ils firent au concert de Bercy le 16 octobre 2007 et ils se firent huer...leur faisant comprendre que la France ne voulait que de l'allemand), à devenir de plus en plus intouchable, et finalement, à devenir un groupe de plus en plus commercial. Bien que ça me décevais, ça n'enlevait en rien de mon fanatisme envers eux...

Je passais l'attente de concert la plus dure ce 09 mars 2008. Les fans ne respectaient plus rien, et faisaient comme bon leur semblait. Mais à chaque fois, le simple fait de savoir que j'aurais ces quatre allemands dans la soirée juste à quelques mètres de moi m'aidait à supporter pluie, vent, tempête, ou même fans hystériques. Et ce soir-là, je vécu mon plus beau concert. Je compris donc que le premier rang n'était pas forcément le plus important pour vivre un bon moment puisque là, au fond de la fosse, je n'avais personne pour m'empêcher de bouger et de sauter comme je le voulais. Et surtout, je n'avais personne pour me déranger pendant la plus belle chanson qu'ils aient pu faire en live : Schwarz. Le temps de cette chanson, que je n'avais encore jamais entendue en live, je comprenais une fois de plus pourquoi je les aimais tant. Et pour la deuxième fois de ma vie, les larmes coulèrent doucement alors que je souriais en entendant ce crescendo et cette puissance. Ils étaient ma plus grande passion et ma plus grande force, inébranlable.

Mais ils s'avérait que cette plus grande force était aussi ma plus grande faiblesse. Ce 18 mars, je pleurais à nouveau mais le sourire avait disparu. Bill avait un kyste à la gorge, Douai et le reste de la tournée était annulée. Je mis un certain temps à me remettre de cette nouvelle et après en avoir voulu à cet idiot de chanteur qui ne faisait pas assez attention à sa gorge, je finissais par m'inquiéter de son état de santé. Heureusement, tout s'arrangea puisqu'après l'opération il pouvait à nouveau chanter...
Pour combler ce manque de Douai, je décidais d'aller encore plus loin. Et eux aussi. Le Parc des Princes serait rempli de 45 000 fans hystériques, ce 20 juin 2008. Soit leur plus grand concert, et évidemment je me devais d'y être.
N'étant jamais lassée, je projetais également d'aller au Port-Hercule de Monaco le 05 juillet 2008 et à l'Arena de Genève où ils allaient également faire un concert.

Le Parc des Princes ne s'avéra pas aussi bon que les autres concerts - il était évident que le groupe n'était pas prêt pour gérer un concert de cette ampleur... Mais ce qui est sûr, c'est que le jour où il retenteront une si grande salle, je serai à nouveau là pour pouvoir voir de mes yeux s'ils auront grandis ou non.
Mais le concert à Monaco fut extraordinaire, à nouveau. Ce jour-là, je les vit pour la première fois à un mètre de moi à la sortie de leur hôtel...
Celui de Genève, par contre, fut totalement différent...

J'y étais allée avec Sofi, et nous avions décidé d'y aller un jour à l'avance. La nuit se passa sans trop de soucis, seulement le lendemain, jour du concert, l'attente fut abominable. Les fans étaient compactées contre les portes et nous dûmes rester tous les uns sur les autres pendant une journée entière. Dans la fosse, ce fut la même chose. Les Tokio Hotel étaient là, certes, mais les fans commençaient à franchir les limites... Après ce concert assez rude où j'en avais voulu aux fans de m'avoir empêché d'en profiter, je vécu la pire nuit de ma vie. Le fait que je savais que je ne verrais plus le groupe avant assez longtemps, parce qu'ils allaient s'enfermer dans leur studio à Hamburg pendant un certain temps y était sans doute pour quelques chose...

L'attente commençait donc. Les fans allèrent encore plus loin, jusqu'à camper devant leur studio dans l'espoir de pouvoir apercevoir un bout de ces quatre allemands. Certaines se mirent à les suivre en voiture, à les attendre devant leur maison, puis à envoyer des lettres de menace à leur famille, à eux, à jeter des oeufs sur leur voiture et enfin à se battre avec Tom pour avoir simplement voulu un autographe et une photo.

Pendant ce temps, je restais loin de tout ça et m'enfermais dans ma bulle, les écouteurs dans les oreilles...attendant qu'ils reviennent.


Presque un an plus tard, ils annoncèrent leur nouvel album. Leurs nouvelles promo. Leur retour. Ils retournèrent en France le 03 septembre 2009, et enfin la sortie de Humanoid, leur troisième album, fut prévue pour le 05 octobre. À nouveau j'eus la chance de pouvoir l'avoir entre les mains trois jours avant... Malheureusement cette fois, ce même coup que j'avais eu lors de la première écoute de Schrei et de Zimmer 483 ne se produisit pas de la même manière. Leur style avait changé. Ils avaient confié leur talent entre les mains du commercial, et s'étaient embarqué dans un nouveau Tokio Hotel qui fut difficile à avaler. La passion était-elle en train de s'éteindre ?

16 octobre 2009. Voilà treize jours que j'écoute Humanoid tous les jours. Que j'analyse chaque son de chaque chanson avec la plus grande attention. Et qu'à chaque nouvelle écoute, les ressentis que j'avais envers ce nouvel album s'effacent petit à petit. Je pensais que je serais déçue de ce nouvel opus parce qu'ils ont trop changé, mais je me suis trompée. Comme Schwarz, la passion envers ce nouvel album a démarré tout en douceur. Puis a monté, monté, et monte encore. Comme Schwarz, ma passion effectue une montée en puissance à m'en décoller les pieds de la terre. Le crescendo de ma passion n'est pas encore terminé, et la plus belle note est à venir. Et pour rien au monde je ne louperai ça, parce qu'au bout de trois années et trois mois de fanattitude, j'arrive encore à rêver malgré et grâce à tout ça. Parce qu'au bout de tout ce temps, j'ai encore ces coups dans la poitrine, ces frissons et ces larmes de joie. Parce qu'ils sont ma plus grande passion.
Et parce que grâce à eux, j'ai à nouveau une motivation et un but pour avancer ;
17 mars 2010 au Zénith de Lille - 14 avril 2010 au Palais Omniscient de Paris Bercy.

"Viel zu viel Liebe an der Musik,
Viel zu viel Grenzen unbesiegt.
So viele gedänken, und Wörter nicht beendet,
Ich glaube nicht dass das, bald endet"

La commercialisation aura beau les abattre, les fans auront beau les haïr, ce sera toujours plus fort que moi... Ces quatre stupides allemands complètement étouffés par la célébrité me tiennent entre leurs mains de géant. Je suis prisonnière de leur musique et me nourris de la force qu'ils déploient dans leurs concerts pour avancer, de date en date, et me réfugie dans leur talent en attendant de pouvoir vivre à nouveau ces rêves éveillés ; non, le crescendo n'est pas terminé. Parce que lorsque la dernière note résonnera, alors je ne serai plus ici pour en parler.

vendredi 2 octobre 2009



Il est peut-être vrai qu'il faudrait que je commence à retenir ce mot, "effort".

lundi 28 septembre 2009

"Ihr seid die Drogue in Person"



"Der Moment ist perfekt,
ihr habt uns wieder aufgeweckt.
Lass die Zeit hier einfach stehen"

C'est toujours difficile, de quitter le quai. De monter dans un train, n'importe lequel, qui partira loin du foyer...mais c'est tellement bon après.

De regarder ce paysage défiler, retrouver des visages souriants à la nouvelle gare où le train s'arrête, de poser le pied dans un pays tant aimé, pour y découvrir et redécouvrir tant de sensations, de sentiments qui ne peuvent pas être vécus chez soi. D'échanger quelques regards avec ces personnes qui habitent si loin mais qui sont si importantes... Vivre ces moments qui ne seront jamais oubliés.
Peu importe la peur au ventre tant que l'on vit tout ça avec ces personnes. Peu importe, puisqu'elle sera oubliée à peine la porte traversée, à peine le billet déchiré, à peine la main posée sur la barrière en face de la scène, à peine les yeux posés sur ce groupe, instruments à la main qui ne feront pas que vibrer la salle mais aussi leur public.
 Il n'y a plus besoin de chercher à comprendre pourquoi tout paraît si fade après avoir connu ce vrai sentiment de liberté. Ce pays, ces filles, ces groupes, ces regards, ces mots et cette musique. Cette vie.

mercredi 9 septembre 2009

Lass mich fallen,


Il y a des choses qu'il vaut mieux garder pour soi.

vendredi 22 mai 2009

Hoping to escape



Je pleurais. Assise, sur mon lit, je pleurais. Sans réserve, je laissais mon corps se vider de sa douleur... Sans grand succès, parce que je souffrais. Encore et toujours, et les larmes ne cessaient de couler doucement sur mes joues. Au bout d'un moment, je n'arrivais même plus à respirer convenablement, hoquetant bruyamment et pleurnichant sans même m'en rendre compte ; mais je pense que ce sont ces pleurnichements qui l'ont alerté. Parce qu'il a prit la peine de toquer à la porte, ce qui signifiait qu'il me laissait le temps de sécher mes joues, pour faire comme si de rien n'était.
"Oui ?"
Il entra, s'assit à côté de moi sur mon lit, m'observant avec une tendresse incalculable. À ce moment précis, il avait aussi mal que moi, ça se voyait. Mais il était bon comédien. Malheureusement, je le connaissais bien trop pour qu'il puisse me cacher quoi que ce soit.
"Qu'y a t-il ?"
"Je suis désolée, c'est plus fort que moi" et je ne mentais pas parce que les larmes se remirent à couler de plus belle (le voir m'avait calmé un instant). "Mais, j'ai un problème."
"Hé bien, alors ? Ca ne sert à rien de pleurer pour ça, ça doit pouvoir s'arranger." il hésita à remettre une de mes mèches de cheveux, mais se résigna. Il baissa les yeux, soupira d'une façon presque imperceptible et son regard se leva pratiquement tout de suite après vers les miens, cherchant à s'enfouir dans ma tête.
"Non... Ce problème-la ne peut pas s'arranger."
"Alors, raconte-moi toujours. Je ferai de mon mieux pour t'aider."
"C'est parce que...j'ai grandi. C'est parce que j'ai grandi."
Il ne comprenait pas, et un léger sourire d'incompréhension se dessina sur ses lèvres juste avant que sa main vienne automatiquement se frotter contre son front.
"Quoi ?"
"J'ai grandi !"
"Et alors ?"
Il ne comprenait toujours pas. J'essayais de contrôler mes sanglots, de me calmer, essuyais mes larmes et prit une longue inspiration.
"Avant, j'aimais écrire. Tu le sais, n'est-ce pas ?"
"Oui, oui"
"Raconter, inventer. On me disait toujours que j'avais une imagination hors-pair, et ça me plaisait parce que c'était la première chose pour laquelle on me reconnaissait."
"C'est vrai que tu as écris de très belles choses."
"Oui. Mais j'ai grandi. Et, je ne pensais pas que ça s'estomperait au fil du temps, je pensais que c'était mon don, à moi, pour toujours." Je m'arrêtais un instant, calmant un sanglot, puis repris "Je pensais que c'était mon don, de pouvoir imaginer sans limites, mais j'avais tort. Parce que j'ai grandi. Les années ont passé, et aujourd'hui j'ai arrêté d'écrire. Et tu sais pourquoi ?"
Il semblait avoir compris maintenant, mais ne répondit pourtant rien.
"Tu vas me le dire."
"Parce qu'il n'est pas possible d'imaginer quoi que ce soit, d'inventer sans arrêt, si l'on n'a plus de rêves pour nous amener dans cet autre monde. J'ai grandi, et aujourd'hui j'ai perdu mes rêves, mon don, et je ne sais plus écrire au final. Tu comprends maintenant, pourquoi je pleure ? Parce que j'ai perdu cette petite chose, qui me faisait encore sourire, qui me faisait croire en mes choix, qui me faisait avancer. Je suis perdue, et je ne sais plus quoi faire. Parce qu'il n'y a rien à faire. Tu saurais m'aider, toi ?"
Il ne répondit rien, mais ne baissa pas les yeux. Sa main essuya maladroitement mes joues, remit enfin cette satané mèche, soupira et son regard s'enfouit à nouveau dans ma tête pendant un instant. Puis il essuya à nouveau mes yeux, et m'attira vers lui, en silence. Parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire.